L’Argent de la vieille (1972)

Une vieille milliardaire américaine sillonne le monde au gré de sa fantaisie et, dans chaque pays, elle se plaît à affronter les gens des bidonvilles dans de grandes parties de cartes pour prouver qu’elle est riche parce qu’elle est plus astucieuse. En quelque sorte, sa fortune serait méritée. Son jeu préféré est la scopa, jeu de mémoire et de réflexion. Mais la donne est faussée, précisément parce qu’elle est très riche. Comme il s’agit d’un jeu d’argent et qu’à chaque fois elle double la mise, elle est certaine au final de pouvoir poursuivre indéfiniment, et donc de gagner de manière écrasante. Peppino et Antonia sont ses adversaires, mais également serviteurs, amis, dans une interminable partie à épisodes où tout un bidonville de Rome se cotise pour défier la vieille. Avec de multiples retournements de situation, les rapports amour-amitié entre la vieille et les deux pauvres, le film, loin d’être manichéen, livre une analyse très fine des rapports sociaux, affectifs et économiques.